Scénario de Rafael Morales

Projet de Bande Dessinée en trois tomes

Cette histoire se déroule de 1816 à 1822 entre l’Espagne du XIXème siècle, peu après la fin de l’invasion napoléonienne, et l’Amérique du Sud, le Vénézuela et la Colombie, colonies espagnoles en lutte pour leur indépendance. Mouvement qui suit de quelques années l’indépendance des Etats-Unis, à la fin du XVIIIème siècle.

L’action démarre en Andalousie, non loin de Séville, où notre personnage principal, une jeune noble espagnole, Maria Amalia de Badajos y Alejandro, se prépare à livrer 200 chevaux de grande race de son élevage à un marchand qui les destine à l’armée royaliste espagnole d’Amérique du Sud. A Séville, où les chevaux sont embarqués, notre jeune Andalouse amène sa mère gravement malade à un hospice tenu par des religieuses. Le lendemain, son intendant a disparu de l’auberge avec l’argent de la vente; ne croyant pas au forfait de son fidèle employé, elle part à sa recherche et tombe sur une embuscade qui semble-t-il avait pour but de l’éliminer. Elle réussit à s’échapper et fonce bride abattue vers sa propriété pour s’y réfugier. Là, elle est arrêtée par un sergent de l’armée espagnole, Ibanez, qui l’accuse de trahison et lui annonce qu’il va saisir son hacienda et l’or de la vente des chevaux, -qu’elle n’a plus-. Le jeune neveu de Maria Amalia, qu’elle élève comme son fils, a déjà été emmené par les hommes de main du sergent, qui visiblement n’est pas très net. A ce moment-là intervient Pablo, l’intendant de Maria Amalia, qui l’aide à s’enfuir, ils partent se réfugier à Cadix, chez l’oncle de la jeune femme, seule famille qui lui reste.

Là elle comprend qu’elle a été l’objet d’un complot fomenté par un officier espagnol dans le but de la dépouiller et de s’approprier tous ses biens. Don Fernando, un protégé du roi d’Espagne Ferdinand VII, la fait rechercher sous la fausse accusation de trahison, d’espionnage pour le compte des insurgés sud-américains de Bolivar. L’officier va s’embarquer pour le Vénézuela, emportant Felipe en otage, Maria décide d’essayer de le suivre pour libérer son neveu, laver son honneur et récupérer ses biens. En effet l’or de la vente des chevaux a aussi été volé par Fernando, et il l’emporte outre-Atlantique. C’est lui qui avait attaqué l’auberge à Séville. La jeune femme s’embarque donc pour le Vénézuela en compagnie d’un ancien soldat de Napoléon, un Français nommé François Lemercier, qui avait participé à la bataille de Waterloo et qui va veiller sur la jeune femme à la demande de l’oncle. Elle prend le nom d’Espéranza pour sa nouvelle vie, sa nouvelle quête. Le caractère des deux personnages les pousse à s’affronter tout en étant attirés l’un par l’autre, sans que ni l’un ni l’autre n’ose l’avouer. Leur relation va évoluer orageusement mais se renforcer tout au long des trois tomes.

Finalement, nos deux personnages arriveront au Vénézuela et François s’engagera dans l’armée de libération, sous les ordres d’un colonel, Mendez, n’ayant pas réussi à rencontrer Bolivar. Espéranza va suivre le Français et va le convaincre d’attaquer le convoi espagnol qui ramène “ses” chevaux, “son” or et des munitions à leur destination, une place forte très bien défendue. Après beaucoup d’hésitations et contre les ordres du colonel, ils attaquent le convoi dans un guêt-apens imaginé par Espéranza et ils ramènent tout ce butin à la petite ville de garnison. Mais le colonel, borné, au lieu de les féliciter les jette en prison malgré l’arrivée tardive de l’ordre du général Bolivar qui les autorise à mener à bien la mission qu’ils viennent d’accomplir. Mendez, pour ne pas perdre la face, emprisonne donc Espéranza et François, sans oser les exécuter pour désobéissance comme il voulait le faire.

Pendant leur emprisonnement, Simon Bolivar, qui a reçu les armes et les chevaux capturés par nos deux personnages, remporte une victoire non loin de là et finit par arriver au village garnison où ils sont détenus. Il les fait libérer, et tance le colonel Mendez pour son manque d’initiative, mais ne peut lui donner tort complètement, François a bien désobéi aux ordres et Espéranza n’avait pas à s’imposer dans la troupe. Ceci évacué, le Libertador offre une promotion à François qui devient colonel, le “colonel Francisco”, comme il va désormais être appelé et il tombe sous le charme d’Espéranza. Il donne une fête le soir en l’honneur des deux héros et commence une cour assidue envers la jeune Andalouse qui est ravie de rendre François jaloux. Mais le Français va lui rendre la pareille en s’intéressant de près à la maîtresse délaissée de Bolivar. Ce petit jeu va se terminer par le départ du général et d’Espéranza de la soirée, Simon Bolivar ayant des projets pour la jeune femme. La réputation de Don Juan du Libertador n’étant plus à faire, François-Francisco voit ce dernier rebondissement d’un oeil noir mais ne peut que ronger son frein, ou terminer la soirée en galante compagnie. Là se clôture le premier tome, le lecteur ignorant comment s’est terminée la soirée d’Espéranza et de Francisco